Alors que les baby-boomers commencent à prendre leur retraite, les propriétaires dirigeants qui devront céder ou transférer leur entreprise au cours des dix prochaines années sont estimés à environ 30 000, un chiffre qui serait conservateur selon certains.
Dans ce contexte, le transfert de connaissances est un exercice à prendre au sérieux, puisque le savoir et le savoir-faire des employés constituent une part importante de la valeur d’une entreprise. Et bien qu’elle soit intangible et non comptabilisée, elle est bien réelle.
L’entreprise qui néglige ce transfert de connaissances se met à risque sur plusieurs plans. D’abord, elle s’expose à des impacts financiers directs, de même qu’à une perte de marchés, notamment si elle se montre incapable de s’ajuster aux changements de la demande ou d’innover dans son domaine. Les leçons tirées d’expériences passées ayant été jetées aux oubliettes, elle pourrait aussi souffrir d’un manque de vision stratégique chronique. Et puisqu’une identité forte se construit au fil de temps, avec la contribution de l’ensemble des employés, elle s’expose à l’effritement de sa culture, de ses valeurs et de sa mission. Enfin, les conséquences peuvent atteindre le capital humain de l’organisation en fragilisant l’équipe de travail, en augmentant le roulement de personnel et en diminuant sa capacité à attirer les meilleurs candidats.
Le transfert des connaissances exige des capacités, une infrastructure et des relations qui dépassent l’approche traditionnelle de la plupart des entreprises. Et parce que nous n’avons pas tous hérité du « gène de l’enseignement », le mentorat demande pour sa part aussi de l’encadrement. Les différentes solutions de formation en ligne offertes aujourd’hui permettent de capter, d’organiser et de transmettre ces connaissances en apparence intangibles.
Ça fait réfléchir…
- D’ici 2020, près de 150 000 emplois seront affectés par le transfert d’entreprises québécoises.
- « Ça prend 30 ans bâtir une entreprise, mais on la cède malheureusement souvent en « 30 minutes »… » (René Vézina, Gravel le matin)
- Les propriétaires dirigeants québécois ne sont que très peu à avoir un plan formel de relève. Pourtant, près de 40 % d’entre eux devront céder leur entreprise dans les 5 prochaines années.
- Au Québec, 99,8 % des entreprises sont des PME et 90 % de ces PME sont familiales. Seulement 30 % d’entre elles passent le cap de la première génération, et 10 %, celui de la deuxième. (CCMM)
- On recommande en général aux entrepreneurs de commencer la planification du transfert de leur entreprise de 5 à 10 ans avant la date prévue de leur retraite. (Le Devoir, Magazine MCI)