Connaissez-vous les caractéristiques de la mémoire à long terme et de la mémoire à court terme? Avez-vous une idée des facteurs qui influencent le processus de mémorisation? Croyez-vous que l’oubli peut-être bon signe? Savez-vous quels sont les effets du stress sur la mémoire? Testez vos connaissances en répondant aux cinq questions suivantes.

1. Vrai ou faux? Les 3 grands processus chronologiques de la mémoire à long terme sont l’encodage, le stockage et le rappel.

RÉPONSE

VRAI

  • L’encodage : C’est le traitement des informations provenant de nos sens afin qu’elles soient mises en mémoire.
  • Le stockage (consolidation) : Il correspond au maintien dans la durée de l’information apprise après avoir été suffisamment répétée par le cerveau.
  • Le rappel (récupération) : C’est un processus qui permet d’extraire une information de la mémoire au moment opportun; le rappel peut être conscient ou non, spontané (libre) ou facilité (ou « indicé », soit facilité par des indices).

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2. Laquelle des affirmations suivantes portant sur la mémoire de travail est incorrecte?

A) Il s’agit d’un concept actualisé de la mémoire à court terme.

B) Sa fonction se limite à retenir temporairement de l’information nouvelle avant que celle-ci aboutisse dans la mémoire à long terme.

C) Elle nous permet de retenir de manière consciente que 4 ou 5 éléments.

D) Lorsqu’elle est surchargée, les échanges entre les trois régions du cerveau impliquées dans son fonctionnement sont court-circuités.

RÉPONSE

B.

On sait maintenant, grâce aux neurosciences, que la mémoire « à court terme » ne fait pas que retenir temporairement de l’information nouvelle avant que celle-ci aboutisse dans la mémoire à long terme. Elle se charge aussi de la traiter et de la manipuler dans des processus comme le raisonnement, la compréhension et l’apprentissage.

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3. Vous avez sans doute déjà remarqué que les performances de votre mémoire ne sont pas toujours constantes, qu’elles peuvent varier d’un moment de la journée à l’autre, d’un contexte à un autre. Parmi les facteurs suivants, quels sont ceux qui peuvent influencer cette faculté cérébrale hautement complexe?

A) Le degré d’attention, de vigilance, d’éveil et de concentration.

B) L’intérêt, la motivation, le besoin ou la nécessité.

C) L’état émotionnel et la valeur affective attribuée au matériel à mémoriser.

D) L’environnement dans lequel a lieu la mémorisation (l’endroit, l’éclairage, les bruits, les odeurs, etc.), qui s’enregistre en même temps que les données à mémoriser.

E) La respiration.

RÉPONSE

Toutes ces réponses

Bien que cela puisse sembler surprenant, notre façon de respirer de même que la phase de respiration (inspiration ou expiration) ont aussi un impact sur notre mémoire. C’est l’étonnant constat d’une étude américaine publiée en 2016.

On connaissait déjà l’oscillation olfactive, ce phénomène qui fait en sorte que les neurones du système olfactif s’activent lorsque l’air entre dans le nez grâce aux récepteurs se trouvant au bout des poils nasaux. On savait aussi qu’il existait quatre types d’oscillations olfactives, dont certaines associées à l’apprentissage et à la mémoire.

Ce que l’étude de 2016 a mis en lumière c’est le fait que les informations sont mieux stockées si, au moment où l’on prend connaissance des informations à mémoriser, on inspire par le nez. L’expiration par le nez de même que la respiration par la bouche (inspiration et expiration) n’ont pas ce même effet, puisque c’est l’entrée de l’air par les narines qui permet les oscillations olfactives.

Pour en savoir plus : 5 facteurs qui influencent le processus de mémorisation

4. Vrai ou faux? L’oubli est un mécanisme essentiel au bon fonctionnement de notre mémoire.

RÉPONSE

VRAI

L’une des fonctions de la mémoire consiste à nous aider à prendre à tout moment les meilleures décisions. Puisque notre cerveau doit traiter chaque jour une quantité monstre d’informations, il semble logique qu’il soit doté d’un système de gestion de l’information performant qui comprend des méthodes d’élimination des souvenirs inutilisés (Davis et Zhong, 2017).

Il n’est bien entendu pas ici question de pathologies de la mémoire, mais de l’oubli normal et continuel qui surviendrait dans tout cerveau sain. Cet oubli ne serait donc pas synonyme d’échec, pas plus qu’il ne serait accidentel ou qu’il ne résulterait d’un tri fait consciemment de nos souvenirs. Des données indiquent que ce processus serait mis en branle par des mécanismes cellulaires et moléculaires, et qu’il serait par conséquent involontaire et quotidien. Contrairement à ce qu’on a longtemps cru, l’oubli « normal » ne résulterait pas d’un effacement graduel des données enregistrées par notre cerveau.

Notez, par ailleurs, que les petites amnésies ne sont pas forcément signe de pathologie. Vous avez sans doute déjà vécu ce phénomène que les scientifiques ont nommé l’« effet porte » (doorway effect) : entrer dans une pièce et ne plus vous souvenir de ce que vous comptiez y faire. Des chercheurs ont tenté d’élucider cet effet aussi intrigant que répandu, et y ont trouvé une explication…

Pour en savoir plus : Apprendre et oublier : nouvelles perspectives sur le cerveau

5. Sélectionnez le bon terme pour compléter chacune des affirmations de cet extrait portant sur le stress et la mémoire.

Termes : fonctionnement altéré; plus faible volume cérébral; déclin cognitif léger; bon fonctionnement

Après avoir mené des études sur le sujet, le Centre d’études sur le stress humain a démontré que notre capacité à apprendre et à mémoriser de nouvelles informations est moindre lorsque nous sécrétons trop d’hormones de stress, mais aussi trop peu. Des résultats qui indiquent que les hormones du stress — et plus précisément un taux « normal » d’hormones du stress ­— seraient essentielles au ________ de la mémoire.

D’autres chercheurs ont pour leur part remarqué dans leur étude une corrélation entre un niveau élevé de cortisol et un ________ de la mémoire et de la perception visuelle allant de pair avec des changements au niveau microstructurel dans le cerveau ainsi qu’un ________, en particulier chez les femmes (Echouffo-Tcheugui et al., 2018). Mentionnons enfin que les auteurs d’une étude longitudinale menée auprès de quelque 500 personnes âgées ont observé un lien entre le stress chronique et un risque accru de subir un ________ de type amnésique, un déclin cognitif — potentiellement réversible — qui se caractérise entre autres par une perte de mémoire et qui représente un facteur de risque de la maladie d’Alzheimer (Katz et al., 2016).

RÉPONSE

Les affirmations correctes complètes sont les suivantes :

Après avoir mené des études sur le sujet, le Centre d’études sur le stress humain a démontré que notre capacité à apprendre et à mémoriser de nouvelles informations est moindre lorsque nous sécrétons trop d’hormones de stress, mais aussi trop peu. Des résultats qui indiquent que les hormones du stress — et plus précisément un taux « normal » d’hormones du stress ­— seraient essentielles au bon fonctionnement de la mémoire.

D’autres chercheurs ont pour leur part remarqué dans leur étude une corrélation entre un niveau élevé de cortisol et un fonctionnement altéré de la mémoire et de la perception visuelle allant de pair avec des changements au niveau microstructurel dans le cerveau ainsi qu’un plus faible volume cérébral, en particulier chez les femmes (Echouffo-Tcheugui et al., 2018). Mentionnons enfin que les auteurs d’une étude longitudinale menée auprès de quelque 500 personnes âgées ont observé un lien entre le stress chronique et un risque accru de subir un déclin cognitif léger de type amnésique, un déclin cognitif — potentiellement réversible — qui se caractérise entre autres par une perte de mémoire et qui représente un facteur de risque de la maladie d’Alzheimer (Katz et al., 2016).

Pour en savoir plus : Stress et mémoire

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Catherine Meilleur

Auteure:
Catherine Meilleur

Stratège en communication et Rédactrice en chef @KnowledgeOne. Poseuse de questions. Entêtée hyperflexible. Yogi contemplative.

Catherine Meilleur possède plus de 15 ans d’expérience en recherche et en rédaction. Ayant travaillé comme journaliste, vulgarisatrice scientifique et conceptrice pédagogique, elle s’intéresse à tout ce qui touche l’apprentissage : de la psychopédagogie aux neurosciences, en passant par les dernières innovations qui peuvent servir les apprenants, telles que la réalité virtuelle et augmentée. Elle se passionne aussi pour les questions liées à l’avenir de l’éducation à l’heure où se pointe une véritable révolution, propulsée par le numérique et l’intelligence artificielle.