Rapide, polyvalent, attrayant, le microapprentissage est une tendance lourde en formation en ligne. Ce mode d’apprentissage qui fragmente le savoir en « petites bouchées » prend désormais des formes innovantes pour servir les cours en ligne plus structurés. En phase avec nos habitudes technologiques, nos modes de consommation d’information et nos dispositions d’apprentissage, ses possibilités semblent fort prometteuses.

Pas qu’une formation découpée. Le microapprentissage — à ne pas confondre avec la microcertification – ne se résume pas à découper une formation en ligne en plusieurs courts modules. S’il est vrai qu’il permet de morceler une formation longue en courtes unités, il s’agit d’une approche ayant son propre fondement et son propre objectif. Basé sur la répétition et la participation, on y recourt pour informer sur un sujet précis et viser un résultat déterminé, tels un comportement ou une compétence.

Quelques minutes tout au plus. Ses séances peuvent varier de quelques secondes à 15 minutes tout au plus, mais elles durent le plus souvent de 2 à 7 minutes.

Diverses formes de séances. Les séances peuvent prendre diverses formes, par exemple : de courtes vidéos démonstratives, des questionnaires à choix multiples soumis par texto ou encore des rappels de notions envoyés par courriel. Le microapprentissage peut se présenter en tant qu’unités indépendantes ou que séries d’unités interreliées sur le fond ou sur la forme, qui peuvent être complémentaires ou non à une formation longue.

Flexibilité assurée. Il s’agit d’un mode d’apprentissage hyperflexible qui se suit en ligne à son rythme, en tout temps et en tous lieux, sur le support de son choix : ordinateur, tablette ou téléphone intelligent. Conçu au départ pour l’apprentissage informel, le microapprentissage se prête aujourd’hui à plusieurs aspects de l’apprentissage formel (dispensé dans un contexte organisé et structuré). Il peut l’enrichir en développant des notions spécifiques liées au cours principal, en testant l’apprenant ou encore en créant des outils de rappel ou de soutien à la performance. Pour les besoins d’un apprentissage mixte, le microapprentissage se combine bien à la formation en face à face, tout comme il peut être intégré à diverses autres solutions telles que la ludification, le jeu sérieux ou l’apprentissage personnalisé.

Pas pour tous les apprentissages. S’il peut traiter de sujets très diversifiés, il arrive que le microapprentissage ne représente pas la solution optimale. C’est le cas notamment pour des formations très complexes ou dont il apparaît clairement qu’elles seront mieux servies par une seule et plus longue unité d’apprentissage.

Catherine Meilleur

Auteure:
Catherine Meilleur

Stratège en communication et Rédactrice en chef @KnowledgeOne. Poseuse de questions. Entêtée hyperflexible. Yogi contemplative

Catherine Meilleur possède plus de 15 ans d’expérience en recherche et en rédaction. Ayant travaillé comme journaliste, vulgarisatrice scientifique et conceptrice pédagogique, elle s’intéresse à tout ce qui touche l’apprentissage : de la psychopédagogie aux neurosciences, en passant par les dernières innovations qui peuvent servir les apprenants, telles que la réalité virtuelle et augmentée. Elle se passionne aussi pour les questions liées à l’avenir de l’éducation à l’heure où se pointe une véritable révolution, propulsée par le numérique et l’intelligence artificielle.