Êtes-vous au fait des dernières découvertes des neurosciences concernant nos mécanismes d’apprentissage? Connaissez-vous les bienfaits de la pédagogie de l’empathie? Savez-vous que les enseignants doivent particulièrement se méfier de certains biais cognitifs? Testez vos connaissances en répondant aux cinq questions suivantes.

1. Vrai ou faux? Se faire raconter une histoire active davantage de régions cérébrales que de se faire donner une explication rationnelle.

Réponse

VRAI

Se faire raconter une histoire active davantage de régions cérébrales que de se faire donner une explication rationnelle.

Quelques règles sont toutefois à suivre pour s’assurer qu’une histoire devienne un outil d’apprentissage efficace. Celle-ci doit :

  1. être appropriée et crédible pour l’auditoire auquel elle s’adresse;
  2. présenter un niveau de suspense croissant;
  3. mettre en scène un protagoniste qui relève un défi ou résout un conflit prenant sur le plan émotionnel comme intellectuel.

Pour en savoir plus : Le cerveau adulte apprend mieux avec des histoires

2. Laquelle des affirmations suivantes concernant l’attention est incorrecte?

A) Au niveau cérébral, l’attention correspond au fait de favoriser un groupe de neurones en particulier aux dépens des autres.

B) Les mécanismes de l’attention sont concentrés dans une zone précise du cerveau.

C) Le système attentionnel est sous l’influence de la mémoire de travail. 

Réponse

B.

Les mécanismes de l’attention ne sont pas concentrés dans une zone précise du cerveau. Bien qu’elle soit perçue comme une sensation unique, l’attention résulte de l’intervention de plusieurs mécanismes des régions corticales et sous-corticales, allant du lobe pariétal (à l’arrière du cerveau) au lobe frontal (à l’avant).

Pour en savoir plus : L’attention décryptée

3. Le neuroscientifique Stanislas Dehaene a mis au jour les quatre piliers de l’apprentissage, quatre facteurs qu’il juge nécessaires pour qu’advienne un apprentissage. Quels sont-ils?

A) L’attention, l’engagement actif, le retour d’information et la consolidation.

B) L’attention, la motivation, l’engagement actif et la consolidation.

C) L’attention, l’engagement actif, la répétition et la consolidation.

Réponse

A.

Les quatre piliers de l’apprentissage selon Stanislas Dehaene sont l’attention, l’engagement actif, le retour d’information et la consolidation. La motivation est cependant nécessaire à l’attention et la répétition s’avère essentielle à la consolidation.

Pour en savoir plus : Neurosciences : apprendre en 4 temps

4. Complétez l’affirmation suivante. Plusieurs réponses peuvent être correctes.

Le fait d’adopter dans sa pratique une approche empathique, aussi appelée « pédagogie de l’empathie », peut permettre à l’enseignant…

A) de réduire le stress des apprenants.

B) de réduire son propre stress.

C) d’avoir une perception plus claire de la réalité.

D) d’être moins enclin aux préjugés et moins vulnérable aux distorsions cognitives.

Réponse

Toutes ces réponses sont correctes.

Le fait d’adopter dans sa pratique une approche empathique, aussi appelée « pédagogie de l’empathie », peut permettre à l’enseignant non seulement de réduire le stress de ses apprenants, mais aussi le sien. Cette approche lui permettrait aussi d’avoir une perception plus claire de la réalité et d’être moins enclin aux préjugés en se préservant des états émotifs qui peuvent entraîner de la distorsion cognitive.

Pour en savoir plus : La formation en ligne en mode empathique

5. Sélectionnez le bon terme pour compléter chacune des affirmations suivantes portant sur les biais cognitifs.

Termes : malédiction de la connaissance, analyses et jugements biaisés, résistance cognitive, biais cognitifs

A) Un biais cognitif est une forme de pensée qui semble à tort découler d’un raisonnement logique et rationnel, et qui mène à des ________. 

B) Quelque 250 ________ sont connus à ce jour.

C) Parmi les biais cognitifs qui méritent une attention particulière en éducation on compte notamment : l’effet Pygmalion, le biais de l’angle mort de polarisation, l’effet de halo et la ________.

D) Pour lutter contre les biais cognitifs, il est recommandé de pratiquer la ________.

Réponse

Les affirmations correctes complètes sont les suivantes :

A) Un biais cognitif est une forme de pensée qui semble à tort découler d’un raisonnement logique et rationnel, et qui mène à des analyses et jugements biaisés.

B) Quelque 250 biais cognitifs sont connus à ce jour.

C) Parmi les biais cognitifs qui méritent une attention particulière en éducation on compte notamment : l’effet Pygmalion, le biais de l’angle mort de polarisation, l’effet de halo et la malédiction de la connaissance.

D) Pour lutter contre les biais cognitifs, il est recommandé de pratiquer la résistance cognitive.

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Catherine Meilleur

Auteure:
Catherine Meilleur

Rédactrice de contenu créatif @KnowledgeOne. Poseuse de questions. Entêtée hyperflexible. Yogi contemplative

Catherine Meilleur possède plus de 15 ans d’expérience en recherche et en rédaction. Ayant travaillé comme journaliste, vulgarisatrice scientifique et conceptrice pédagogique, elle s’intéresse à tout ce qui touche l’apprentissage : de la psychopédagogie aux neurosciences, en passant par les dernières innovations qui peuvent servir les apprenants, telles que la réalité virtuelle et augmentée. Elle se passionne aussi pour les questions liées à l’avenir de l’éducation à l’heure où se pointe une véritable révolution, propulsée par le numérique et l’intelligence artificielle.