Savez-vous quels éléments influencent notre rapport à l’apprentissage et de quelle manière? Pouvez-vous dire si nos émotions et notre perception de l’apprentissage jouent un rôle significatif dans l’acquisition de nouveaux savoirs? Connaissez-vous les stratégies qui mènent à des apprentissages en profondeur? Testez vos connaissances en répondant aux cinq questions suivantes.

1. Vrai ou faux? Certains types d’émotions ont une influence marquée dans l’apprentissage.

Réponse

VRAI

Quatre types d’émotions ont en effet été identifiés comme ayant une influence marquée dans l’apprentissage. Il s’agit des émotions d’accomplissement, épistémiques, thématiques et sociales.

Les émotions peuvent affecter l’apprenant à différents stades du processus d’apprentissage. Comme cela a été démontré, elles peuvent avoir un impact soit positif soit négatif sur son attention, sa motivation, ses stratégies d’apprentissage et sa capacité à autoréguler son apprentissage.

Pour en savoir plus :

2. Parmi les conceptions de l’apprentissage suivantes, laquelle est la plus « évoluée », intégrant de ce fait les autres?

A) L’accroissement de connaissance: augmenter la quantité d’informations qui constituent notre bagage de connaissances.

B) La mémorisation : enregistrer de l’information de manière répétitive pour la rappeler à notre mémoire au besoin.

C) Changer en tant que personne : se développer ou changer en tant qu’individu à la suite de nouvelles compréhensions ou appréciations, voir le monde autrement.

D) L’application: acquérir des faits, des méthodes, etc. pouvant être retenus et/ou utilisés dans la pratique au besoin.

Réponse

C. Changer en tant que personne : se développer ou changer en tant qu’individu à la suite de nouvelles compréhensions ou appréciations, voir le monde autrement.

Tous les choix de réponse font partie des six différentes conceptions que chacun de nous peut avoir de l’apprentissage. « Changer en tant que personne » est la sixième conception, qui inclut les cinq qui la précèdent. À la manière de poupées russes, les six conceptions sont classées par ordre croissant, de la moins évoluée (1. Concevoir l’apprentissage comme un simple accroissement de connaissance) à la plus évoluée (6. Concevoir l’apprentissage comme le fait de changer en tant que personne).

Alors que les trois premières conceptions correspondent à un apprentissage en surface, les trois autres conceptions réfèrent à un apprentissage en profondeur. Il y aurait une corrélation entre la façon dont l’apprenant conçoit l’apprentissage et l’approche — en surface ou en profondeur — qu’il est susceptible d’adopter vis-à-vis de ses études. La bonne nouvelle, c’est qu’il serait en mesure d’améliorer son processus d’apprentissage en modifiant sa perception de la tâche à accomplir.

Pour en savoir plus :

3. Laquelle des affirmations suivantes n’est pas une stratégie pour un apprentissage en profondeur?

A) Souhaiter apprendre.

B) Intégrer dans sa démarche la recherche de sens.

C) Rechercher des motivations extérieures.

D) Traiter activement l’information.

E) Gérer ses processus métacognitifs.

Réponse

C.

C’est plutôt le fait d’être animé par une motivation intrinsèque, accompagnée d’un engagement et d’une implication émotionnelle marqués qui représentent une stratégie incontournable pour un apprentissage en profondeur. Les deux autres stratégies que nous avons relevées et qui ne faisaient pas partie des choix de réponses sont :

  • Aspirer à s’approprier l’apprentissage et à développer des compétences.
  • Faire un effort pour comprendre et appliquer les nouveaux apprentissages, construire de la connaissance et pouvoir en faire le transfert.

Pour en savoir plus : 7 stratégies pour un apprentissage en profondeur

4. Laquelle des affirmations suivantes concernant l’engagement dans l’apprentissage est incorrecte?

A) Il s’agit d’un état.

B) Il s’agit d’un processus.

C) Il est fait d’attitudes, de pensées et de comportements individuels aussi bien que d’échanges avec les autres.

D) Une fois qu’il est enclenché, il demeure stable dans le temps.

Réponse

D. 

L’engagement dans l’apprentissage fluctue dans le temps et se déroule en plusieurs phases. Certains (Molinari et al., 2014) y voient trois stades : engagement-désengagement-réengagement; alors que d’autres (O’Brien et Toms, 2008) en distinguent quatre : début d’engagement-période d’engagement prolongé-désengagement-réengagement. Au cœur de cette fluctuation : la motivation. C’est que pour en venir à s’investir dans un apprentissage, il faut être « motivé ».

Par ailleurs, en dépit de la multitude de définitions de l’engagement en apprentissage, les chercheurs s’entendent pour dire qu’il s’agit d’un état et d’un processus où les dimensions cognitive, comportementale, émotionnelle et sociale (ou socioaffective) interagissent entre elles.

Pour en savoir plus :

5. Sélectionnez le bon terme pour compléter chacune des affirmations suivantes portant sur la métacognition.

Termes : ses propres processus cognitifs, ses compétences métacognitives, nos facultés mentales, notre environnement

A) La métacognition c’est d’être capable de prendre conscience de ________ et d’agir sur eux.

B) Par processus cognitif, on fait référence à l’ensemble de nos processus mentaux — l’attention, le raisonnement, la mémorisation, la conceptualisation, etc. — qui nous permettent de recueillir des informations sur ________ et de les interpréter pour régler notre comportement.

C) Tout comme la cognition, la métacognition n’implique pas que ________, mais aussi notre motivation et nos émotions.

D) Développer ________ est l’une des meilleures façons d’améliorer la qualité de ses apprentissages de même que son autonomie comme apprenant.

Réponse

Les affirmations correctes complètes sont les suivantes :

A) La métacognition c’est d’être capable de prendre conscience de ses propres processus cognitifs et d’agir sur eux.

B) Par processus cognitif, on fait référence à l’ensemble de nos processus mentaux — l’attention, le raisonnement, la mémorisation, la conceptualisation, etc. — qui nous permettent de recueillir des informations sur notre environnement et de les interpréter pour régler notre comportement.

C) Tout comme la cognition, la métacognition n’implique pas que nos facultés mentales, mais aussi notre motivation et nos émotions.

D) Développer ses compétences métacognitives est l’une des meilleures façons d’améliorer la qualité de ses apprentissages de même que son autonomie comme apprenant.

Pour en savoir plus :

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Catherine Meilleur

Auteure:
Catherine Meilleur

Rédactrice de contenu créatif @KnowledgeOne. Poseuse de questions. Entêtée hyperflexible. Yogi contemplative

Catherine Meilleur possède plus de 15 ans d’expérience en recherche et en rédaction. Ayant travaillé comme journaliste, vulgarisatrice scientifique et conceptrice pédagogique, elle s’intéresse à tout ce qui touche l’apprentissage : de la psychopédagogie aux neurosciences, en passant par les dernières innovations qui peuvent servir les apprenants, telles que la réalité virtuelle et augmentée. Elle se passionne aussi pour les questions liées à l’avenir de l’éducation à l’heure où se pointe une véritable révolution, propulsée par le numérique et l’intelligence artificielle.