Pour la première fois, l’enquête NETendances qui dresse chaque année le profil numérique des Québécois s’est intéressée à celui des adultes avec incapacité. La notion d’incapacité retenue dans ce cadre comprenait toute difficulté de nature auditive, visuelle, cognitive, physique ou psychologique ainsi que tout autre problème de santé de longue durée. Des 12 000 Québécois âgés de 18 ans et plus interrogés pour l’enquête complète, 3 743 personnes présentaient au moins l’une de ces difficultés. Voici quelques faits saillants*!

*Les données ont été collectées en 2020.

Pareils

95 % des adultes québécois ayant une incapacité ont Internet à la maison et en font un usage quotidien, un pourcentage identique à celui de l’ensemble de la population. Ils sont aussi une majorité, soit 93 %, à avoir au moins un appareil mobile*, comme 94 % des Québécois.

*téléphone intelligent, ordinateur portable, tablette électronique, montre intelligente, etc.

Distincts

La moitié d’entre eux (49 %) ont à la maison au moins un objet connecté, alors que c’est le cas de seulement 37 % de l’ensemble des adultes québécois.

Si seulement 40 % de ces derniers privilégient le téléphone intelligent pour naviguer sur Internet, ce pourcentage monte à 47 % chez les personnes avec incapacité.

Obstacles à la navigation

27 % des adultes québécois ayant une incapacité rencontrent des difficultés lorsqu’ils naviguent sur Internet. Les raisons les plus fréquentes sont de nature :

  • physique (31 %)
  • auditive (31 %)
  • cognitive (31 %)
  • psychologique (29 %)
  • visuel (27 %)

Diversité de solutions

Les solutions diffèrent selon l’incapacité des personnes interviewées. En résumé, une accessibilité accrue des sites Web est la solution espérée par une majorité des internautes québécois qui ont une incapacité auditive (46 %), cognitive (42 %) ou physique (38 %); alors que chez ceux dont l’incapacité est de nature visuelle, c’est plutôt le grossissement des caractères qui arrive en première place, souhaitée par 40 % d’entre eux.

 Les internautes québécois ayant une incapacité liée à…

  • l’audition sont plus nombreux à espérer des sites Web plus accessibles (46 %) ainsi que plus de sous-titrages et d’accès à la langue des signes québécoise (31 %).
  • la mobilité ou à la dextérité et liée à la santé mentale sont ceux qui accordent le plus d’importance aux sous-titrages et à l’accès à la langue des signes québécoise. Pour le premier type d’incapacité, ils sont 25 % et pour le second, 23 %.
  • la vision sont nombreux à souhaiter que l’on grossisse les caractères (40 %) sur Internet.
  • l’apprentissage sont plus nombreux à penser qu’une meilleure accessibilité des sites Web (42 %) ainsi que plus de sous-titrages et d’accès à la langue des signes québécoise (21 %) sont les solutions à privilégier.
Source : Académie de la transformation numérique (ATN), Université Laval, Enquête NETendances 2020 – Les personnes avec incapacité et le numérique
Catherine Meilleur

Auteure:
Catherine Meilleur

Rédactrice de contenu créatif @KnowledgeOne. Poseuse de questions. Entêtée hyperflexible. Yogi contemplative

Catherine Meilleur possède plus de 15 ans d’expérience en recherche et en rédaction. Ayant travaillé comme journaliste, vulgarisatrice scientifique et conceptrice pédagogique, elle s’intéresse à tout ce qui touche l’apprentissage : de la psychopédagogie aux neurosciences, en passant par les dernières innovations qui peuvent servir les apprenants, telles que la réalité virtuelle et augmentée. Elle se passionne aussi pour les questions liées à l’avenir de l’éducation à l’heure où se pointe une véritable révolution, propulsée par le numérique et l’intelligence artificielle.