La réalité virtuelle (VR) est cette fascinante technologie qui permet à l’utilisateur de s’immerger dans un monde de synthèse dynamique et adaptatif en 3D à 360 degrés. Dans cet univers numérique, il peut se déplacer et interagir en bénéficiant d’un retour tactile et sensoriel, tout cela en étant simplement muni d’un visiocasque et, si nécessaire, de gants haptiques. Surtout associée à l’univers du jeu vidéo, la VR fait de plus en plus sa place comme outil de formation. Elle apparaît même comme la technologie de l’avenir pour assurer l’acquisition d’un large éventail d’apprentissages pratiques et expérientiels nécessaires à la formation initiale et continue de professionnels de domaines très diversifiés. Voici huit de ses fascinants avantages à cet effet!

Polyvalente et adaptative. La réalité virtuelle offre la possibilité de recréer une grande variété d’environnements professionnels ainsi qu’une diversité de tâches auxquelles les apprenants peuvent s’exercer jusqu’à leur parfaite maîtrise dans des scénarios sur mesure. Si elle est idéale pour parfaire certaines compétences techniques, elle est aussi tout indiquée — grâce à l’intégration d’avatars dans les scénarios — pour développer des compétences non techniques telles que la communication, la pensée critique ou la capacité à prendre des décisions. La VR peut aussi servir à devenir plus empathique, à mieux gérer son stress et à augmenter sa confiance en soi dans des situations précises. En récoltant des données sur les comportements et les performances des utilisateurs, cette technologie permet d’ajuster et de personnaliser les formations avec une grande précision.

Sécuritaire et standardisée. La réalité virtuelle est idéale pour s’entraîner à développer des compétences exigées dans des milieux complexes à reproduire, éloignés ou qui comportent un certain degré de dangerosité. De plus, elle permet aux institutions d’enseignement d’offrir sur demande à un grand nombre d’apprenants des formations basées sur l’expérience empirique qui sont standardisées.

La plus immersive et réaliste. De toutes les technologies de simulation à haute fidélité, c’est de loin la plus puissante pour convaincre le cerveau de l’utilisateur qu’il se trouve bel et bien dans un univers en soi, et pour générer des sensations et des émotions d’une intensité de celles ressenties en contexte réel. Un niveau élevé de fidélité et de réalisme est d’ailleurs associé à un apprentissage efficace.

Donne droit à l’erreur. C’est en s’exerçant que l’on apprend le mieux et le droit à l’erreur est fondamental dans ce processus. La VR représente en ce sens un terrain de jeu idéal : elle permet non seulement à l’apprenant de se tromper en toute sécurité et à l’abri du jugement d’autrui et de s’exercer tant et aussi longtemps que nécessaire, mais elle le corrige aussi en profondeur en temps réel. Grâce aux neurosciences, on sait désormais que cette rétroaction immédiate, ce retour sur l’erreur, est une étape cruciale pour un apprentissage efficace.

Ludique. Les possibilités de ludification qu’offre la réalité virtuelle sont non négligeables, alors que l’on sait aujourd’hui que les vertus du jeu pour l’apprentissage sont à prendre au sérieux même chez les adultes. La VR donne le loisir de créer des univers réalistes ou non qui comprennent des éléments de ludification. Rappelons que la ludification consiste à intégrer dans la conception de la formation des mécanismes propres aux jeux : défis, récompenses, progression personnelle, etc. Elle favorise chez l’apprenant le développement de valeurs et d’attitudes qui lui sont propres : l’ouverture aux nouvelles expériences, la curiosité, la prise de risque ou encore la capacité d’apprendre de ses échecs; elle les aide aussi à garder une attitude positive et à se concentrer sur l’atteinte de leurs objectifs (par ex. : obtenir telle récompense), en plus de favoriser les échanges, l’émulation et la collaboration entre participants. Enfin, la ludification peut contribuer à l’acquisition de compétences motrices : le jeu vidéo, en particulier, peut être utilisé pour améliorer les réflexes et la précision.

Pratique et flexible. La réalité virtuelle répond aux besoins de flexibilité et d’autonomie des apprenants d’aujourd’hui, en leur donnant accès à un apprentissage à distance hypersophistiqué qui ne requière que peu de temps d’installation et d’espace de pratique. Et puisque l’équipement est portatif, il peut s’utiliser n’importe où et à n’importe quel moment, ce qui est avantageux non seulement sur le plan de la praticité, mais aussi de l’apprentissage puisque l’utilisateur peut échelonner son entraînement de manière optimale.

Choix profitable pour l’avenir. Si l’équipement de VR demeure coûteux — bien qu’il soit de plus en plus accessible —, il peut représenter un investissement avantageux par rapport aux autres ressources nécessaires pour assurer une formation par simulation de qualité (divers appareils technologiques, lieux physiques, personnel enseignant, intervenants pour la conception de mises en situation, etc.). C’est sans compter qu’avec les nouvelles réalités engendrées par la pandémie de COVID-19, les institutions d’enseignement ne peuvent plus repousser leur entrée dans l’ère du numérique et, par conséquent, la VR devient un choix judicieux dans lequel investir à long terme.

Apprentissage par les pairs et travail d’équipe. Grâce à sa fonction multijoueurs, la VR ouvre la porte à l’apprentissage par les pairs et au travail d’équipe, alors que plusieurs utilisateurs peuvent se réunir dans un même univers virtuel, y interagir entre eux et avec l’environnement. Avec cette fonctionnalité qui abolit les frontières, un apprenant peut être supervisé par une sommité qui se trouve n’importe où ailleurs sur la planète, ou encore se joindre au groupe d’une université éloignée pour se perfectionner dans une nouvelle approche. Cet atout de la réalité virtuelle laisse envisager pour l’avenir toutes sortes de collaborations et de partages des meilleures pratiques dans divers domaines à l’échelle internationale, ce qui signifie aussi une plus grande démocratisation de l’accès à un tel enseignement.

Catherine Meilleur

Auteure:
Catherine Meilleur

Stratège en communication et Rédactrice en chef @KnowledgeOne. Poseuse de questions. Entêtée hyperflexible. Yogi contemplative

Catherine Meilleur possède plus de 15 ans d’expérience en recherche et en rédaction. Ayant travaillé comme journaliste, vulgarisatrice scientifique et conceptrice pédagogique, elle s’intéresse à tout ce qui touche l’apprentissage : de la psychopédagogie aux neurosciences, en passant par les dernières innovations qui peuvent servir les apprenants, telles que la réalité virtuelle et augmentée. Elle se passionne aussi pour les questions liées à l’avenir de l’éducation à l’heure où se pointe une véritable révolution, propulsée par le numérique et l’intelligence artificielle.