Les étudiants apprécient, en général, davantage les enseignants qui utilisent habilement l’humour en classe à ceux qui s’en abstiennent. Bien qu’il soit difficile d’évaluer l’efficacité pédagogique de cette forme d’esprit, des études nous indiquent que l’humour participe à créer une ambiance favorable aux apprentissages, suscite l’attention des apprenants, stimule leur créativité et leur motivation, et qu’il pourrait même favoriser leur rétention de l’information. Cela dit, s’il peut devenir une arme « de séduction massive », l’humour en est assurément une à double tranchant, puisqu’un seul faux pas peut en un clin d’œil entraîner l’effet contraire à celui recherché. Voici 8 conseils à suivre pour faire bon usage de l’humour en classe.

Infographie sur l'humour en classe

  • Privilégiez un humour bienveillant et évitez d’entrer dans le spectre de la moquerie, du sarcasme, de l’ironie ou de la joie dite maligne.
  • Ne dirigez jamais votre acte humoristique à l’endroit d’un apprenant.
  • Ne recourez à l’humour que pour souligner les concepts clés.*
  • Évitez l’excès : limitez-vous à 3 ou 4 exemples humoristiques par heure.*
  • Ajustez le degré d’humour que vous déployez en fonction de la situation.
  • Abstenez-vous de recourir à l’humour avant ou pendant un examen, au risque de perturber les apprenants plus anxieux.*
  • Privilégiez un humour « neutre » en évitant donc de tenter de faire rire avec des sujets tabous ou sensibles pouvant générer des situations embarrassantes ou un sentiment d’injustice en classe.
  • Si vous ne vous sentez pas à l’aise à manier l’humour, abstenez-vous! Après tout, avoir le sens de l’humour n’arrive pas au premier rang des aptitudes que l’on attend d’un bon enseignant.*

* Ces recommandations précises sont celles d’Avner Ziv.

Sources : Ziv, 1979; Ziv, 1988; Foll, 2007; Garner, 2005; Guégan, 2008; Hain, 2000;Rißland et Gruntz-Stoll, 2009; Escallier, 2009.
Catherine Meilleur

Auteure:
Catherine Meilleur

Rédactrice de contenu créatif @KnowledgeOne. Poseuse de questions. Entêtée hyperflexible. Yogi contemplative.

Catherine Meilleur possède plus de 15 ans d’expérience en recherche et en rédaction. Ayant travaillé comme journaliste, vulgarisatrice scientifique et conceptrice pédagogique, elle s’intéresse à tout ce qui touche l’apprentissage : de la psychopédagogie aux neurosciences, en passant par les dernières innovations qui peuvent servir les apprenants, telles que la réalité virtuelle et augmentée. Elle se passionne aussi pour les questions liées à l’avenir de l’éducation à l’heure où se pointe une véritable révolution, propulsée par le numérique et l’intelligence artificielle.