Notre cerveau n’est jamais réellement au repos. Lorsqu’il n’est pas affairé à une tâche précise, il peut rêvasser ou ruminer, selon notre humeur, mais jamais il ne cesse d’être actif. C’est ce que des neuroscientifiques ont mis au jour en découvrant le fonctionnement de son réseau dit « par défaut », qui s’active de manière opposée au réseau exécutif qui gère nos processus cognitifs de haut niveau. Voici quelques chiffres pour vous donner envie d’en savoir plus!

infographie L’activité du cerveau en chiffres

Plus de 6 000. C’est le nombre de pensées que nous aurions en moyenne au cours d’une journée. Des chercheurs canadiens ont pu arriver à ce chiffre à l’aide d’une méthode inédite qui permettrait de détecter la transition d’une pensée à une autre. (Tseng et Poppenk, 2020)

46,9 %. C’est la proportion de temps que nous passons « dans la lune » au cours d’une journée. Notre cerveau se trouve alors « en mode » réseau par défaut (RD), le plus important des réseaux fonctionnels de l’état de repos, qui est associé à nos activités mentales d’introspection. C’est sur ce mode que se trouve notre cerveau lorsque nous rêvassons, mais aussi lorsque nous ruminons… (Killingsworth et Gilbert, 2010)

Un dixième de seconde. C’est le peu de temps qu’il faut au réseau par défaut (RD) de notre cerveau pour se déconnecter ou se reconnecter. Ce réseau fonctionne comme un vase communicant avec notre réseau exécutif. Dès que notre attention est sollicitée par un objet extérieur, le RD se déconnecte, alors que le réseau exécutif prend le dessus. Aussitôt l’objet trouvé, le RD se reconnecte. (Jerbi, Lachaux et al., 2011)

20 %. C’est la proportion d’énergie du corps que consomme le cerveau au « repos », soit moins de 5 % de plus que lorsqu’il s’implique dans une tâche. Rappelons que le cerveau ne représente que 2 % de la masse corporelle totale. (Marcus Raichle cité dans Le Monde, 2013)

Catherine Meilleur

Auteure:
Catherine Meilleur

Rédactrice de contenu créatif @KnowledgeOne. Poseuse de questions. Entêtée hyperflexible. Yogi contemplative

Catherine Meilleur possède plus de 15 ans d’expérience en recherche et en rédaction. Ayant travaillé comme journaliste, vulgarisatrice scientifique et conceptrice pédagogique, elle s’intéresse à tout ce qui touche l’apprentissage : de la psychopédagogie aux neurosciences, en passant par les dernières innovations qui peuvent servir les apprenants, telles que la réalité virtuelle et augmentée. Elle se passionne aussi pour les questions liées à l’avenir de l’éducation à l’heure où se pointe une véritable révolution, propulsée par le numérique et l’intelligence artificielle